Voir l’imperfection, vivre l’imperfection, comprendre l’imperfection et se saisir de l’imperfection comme le moyen ultime d’élargir sa conscience est possiblement la plus haute condition de l’Être pour rayonner sa divine perfection.
Si ces mots sont compréhensibles intellectuellement, que signifie vraiment vivre l’imperfection ? Qu’est-ce que cela implique physiquement, émotionnellement et mentalement ? Comment vivre et accepter le caractère implacable de la vie parfaitement imparfaite ? De même que l’imperfection est-elle l’antonyme de la perfection ?
Non, dans la mesure où l’imperfection exprime, non pas l’idée que nous ne soyons pas parfaits mais considère plutôt l’imperfection comme un processus qui jamais ne se finit. Nous ne finissons jamais de nous perfectionner. Nous ne finissons jamais de renouveler la perfection.
La perfection n’est pas un état qui s’acquière ou se possède, nous ne devenons pas parfaits, nous sommes parfaits en essence et n’en finissons pas de l’exprimer selon ce que nous sommes capables de vivre de l’Être essentiel ici et maintenant.
L’imperfection est une perspective relative à un idéal qui ne cesse de nous travailler depuis l’intérieur. Cela a pour effet de nous aligner dans une certaine direction. Ne pas accepter que les choses soient imparfaites, permet de prendre des décisions et d’agir selon cet idéal intérieur et de manifester l’Être que nous sommes tel un éclat scintillant au sein de la lumière du Tout infini.
L’imperfection fait naître l’inconfort ainsi que le désir de perfection. Sentir que quelque chose n’est pas juste (imparfaite), c’est entrer en mouvement avec la vie. Comprendre que cette imperfection est malgré tout parfaite pour que jaillisse la lumière essentielle que nous sommes, est le principe de la métamorphose.
Se métamorphoser consiste à accepter la mise en conformité intérieure transformant l’inférieur en supérieur. C’est rendre l’imperfection digne de la perfection par la façon dont elle va agir sur la matière.
Physiquement, l’imperfection produit l’inconfort.
Émotionnellement, l’imperfection active le désir de perfection.
Mentalement, le désir fait surgir la vision et un plan de réalisation.
La réalisation de la vision au travers d’un plan, est l’accomplissement spirituel.
L’imperfection est la perfection en mouvement, elle démontre certainement que c'est le meilleur moyen pour l'humain de révéler l’activité spirituelle de l’Être. Il s’agit cependant d’apprendre à demeurer détaché de l’inconfort physique et émotionnel que produit l’imperfection afin que la vision apparaisse comme une voie d’élévation stimulée par l’étreinte amoureuse entre la perfection et l’imperfection et non par la peur que l’attachement à l'idéal de la perfection produit.
Les différents corps (physique émotionnel et mental) deviennent alors des outils puissants de perception de ce qui n’est plus « juste », c’est-à-dire, de ce qui est imparfait et doit être renouvelé, réoxygéné, inspiré au travers de l’essence de l’Être.
Ainsi, l’alliance entre l’âme parfaite et la matière imparfaite agit selon les lois immuables et élève inexorablement le Tout infini en une spirale incandescente. Soyons brûlant d'amour pour cette union et laissons nous pénétrer par la vie de la plus imparfaite façon qui soit. C'est là que la conscience spirituelle qui est la conscience de groupe agit vraiment.
Crédit Image : Nathalie
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